Création déambulatoire musicale et visuelle en trois stations : Ricochet sonore (sur un balcon sur la rivière), Cantate for Loïe, Pâle Vision (dans une église romane), Bruissement de la langue (dans un lavoir).
Bruissement de la Langue.
Vidéo spatialisée dans un lavoir, création Cantate for Loïe. 4 min 35 sec.
Cantate for Loïe, Pâle vision.
Extrait d’une séquence vidéo spatialisée dans une église. 6 min 29 sec.
Le travail engagé, qui fut tout d’abord un travail d’écoute, a porté sur une réflexion autour de la voix, de la parole et des mots dans leur rapport acoustique, sémantique et sensible à l’image, à l’architecture et aux lieux. Il est abordé ici à partir de trois lieux de la même commune : l’église, le lavoir, le Logis de la Cour (lieu de résidence et de soin de la santé mentale), lieux de mise en scène de la parole et des corps singuliers. La vidéo projetée, Lavoir, restitue le travail de création sonore réalisé avec les résidents dans ce lieu en le mettant en dialogue avec le langage de gestes et de mouvements des enfants usagers de ce même lieu. Dans l’église de Jazeneuil a été spatialisé un poème anonyme adressé à Loïe Fuller (Pâle vision), les mots devenant lumière projetée de l’intérieur de l’église vers l’extérieur, en écho inversé aux premières projections de lumière dansées de Loïe Fuller.
Dispositif de l’installation dans le lavoir : projection sur drap in situ sur écran, quatre points de diffusion sonore. Enregistrement sonore des voix dans l’église et le lavoir.
2010. Création Manolo González & Anne Philippe, en lien avec les résidents du Logis de la Cour. Co-production Estann & Ensemble Absalon, festival Nuits Romanes. Lieu : Jazeneuil (86)
Sur une invitation de l’architecte François Pin, cette création a été réalisée dans le cadre de la troisième édition des Soirs d’été à la carrière du Normandoux (86), ancienne carrière désaffectée et réhabilitée en scène flottante d’arts contemporains par l’architecte en 2008.
Douze tableaux en mouvement réalisés à partir de douze films remontés. Les séquences sont projetées derrière un orchestre qui interprète une partition réalisée à partir des musiques des films qui ont marqué l’imaginaire musical collectif. Ces films sont : India Song, Marguerite Duras ; Barry Lyndon, Stanley Kubrick ; Le Mépris, Jean-Luc Godard ; La Strada, Federico Fellini ; Cria cuervos, Carlos Saura ; Mon oncle, Jacques Tati ; Les Oiseaux, Alfred Hitchcock ; Jules et Jim, François Truffaut ; Il était une fois dans l’Ouest, Sergio Leone ; Mort à Venise, Luchino Visconti ; Les Lumières de la ville, Charlie Chaplin ; Les Demoiselles de Rochefort, Jacques Demy. Il s’agit d’inviter le spectateur à errer dans une image fixe ou au contraire démultipliée, animée d’une infime transformation. Progressivement, un autre récit vient se mêler au sentiment que l’on gardait du film, quelque chose du film se redit que l’on n’avait pas vu ou que l’on redécouvre : comme dans le film suivant (Traverses), des fragments de textes sont choisis et interprétés et viennent se poser sur une vue, qui elle-même se teinte de ce qui est lu.
Création musicale et vidéo. 2009. 120 min. Co-production : Estann & Ensemble Absalon. Diffusion : programmation Soirs d’été, architecte François Pin, Carrière du Normandoux (86)
2007. Création musicale et photographie. Co-production : Estann & Ensemble Absalon.