Anne Philippe | ESTANN
ESTANN

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À l’origine compagnie de vidéo-danse et anagramme de deux prénoms, Estann est aussi l’homonyme du mot espagnol « Estan », conjugaison du verbe Estar au présent signifiant : «ils, elles sont en train de faire ». Cette attention à l’être tel que de toute façon il importe, le caractère pluriel, transdisciplinaire du nom Estann, son ancrage dans la fabrication d’un présent en devenir colore depuis une quinzaine d’années les projets d’Estann et les inscrit dans la quête à chaque fois renouvelée d’une « communauté à venir. » Estann s’est fondée sur l’intuition que le dialogue entre l’architecture et le cinéma n’en était encore qu’à ses débuts. La rencontre d’un lieu avec un projet de création rejoint des questionnements architecturaux et cinématographiques contemporains. Estann investit des lieux et des temporalités improbables, mais il s’établit alors une complicité entre le cinéma et l’architecture, aussi bien dans la potentialité du cinéma à révéler et ré-inventer le lieu, que l’inverse : la capacité de l’architecture à renouveler les formes de récits cinématographiques. La création cinématographique qui en résulte prend alors des formes multiples, suivant les traversées envisagées. Ces formes singulières de cinéma, nous proposons de les nommer Cinétopies. Ces traversées s’effectuent selon différents modes opératoires, à la croisée d’une intention et des situations rencontrées.

Collectif fondé par Anne Philippe autour des questions de paysage et d’architecture abordées par et avec le cinéma, sous forme de films et d’installations en associant d’autres pratiques: la danse, la photographie, la musique… Le projet de Estann pourrait aussi bien relever de la fabrication d’une ciné-architecture telle qu’Alain Moreau en a esquissé les contours dans le texte Le marbre et le celluloïd.

Ciné-architecture / cinétopie

Matériau de base de l’architecture et du cinéma ; Des « blocs d’espace-temps » sont proposés au spectateur-usager afin qu’il soit libre d’y déambuler pour y construire sa propre relation au monde. C’est à ce projet de ciné-architecture que tendent les projets d’Estann ; non pas construire un point de vue sur le monde mais inventer des espaces-temps où se peuvent se rencontrer des points de vues.